Que faire et voir en Nouvelle Calédonie ?

Le guide pour découvrir la Nouvelle Calédonie

A 17 000 km de la métropole, la Nouvelle Calédonie regroupe une grande île divisée en trois provinces et une dizaine d’îlots à découvrir lors d’un road trip.

Nouvelle Calédonie : des récifs, des lagons, des cascades, des forêts, des falaises, des mangroves, des rivières : la liste est longue !

N’ayons pas peur des superlatifs :  le plus grand territoire d’outre-mer est serti du plus grand lagon du monde, 24 000 km2 de turquoise classé Patrimoine Mondial de l’Unesco. Rien que ça … Devant l’embarras du choix, on en perdrait notre boussole. Mais pas d’inquiétude : Voyage avec Vue vous aide à dresser votre to-do-list pour un périple abouti. 

1 - Noumea : la Dolce cita (sud-ouest)

Un voyage en Nouvelle Calédonie passe inévitablement par Nouméa, capitale et porte d’entrée de l’archipel. Cette ville tropicale où il fait bon vivre est une excellente entrée en matière pour s’initier à l’histoire kanak et à la culture mélanésienne : Il est « capital » d’en comprendre les us et coutumes afin d’apprécier les îles à leur juste valeur. Alors pourquoi ne pas débuter son séjour par une visite au centre culturel Jean Marie Tjibaou ? Il rassemble une collection édifiante d’art océanien, sculptures et arts graphiques mais aussi une médiathèque relatant le mode de vie du peuple Kanak, elle est la gardienne d’une culture essentiellement orale. Un sentier botanique et initiatique planté d’espèces endémiques chemine entre les bâtiments principaux ; véritable œuvre d’art-chitecture en soi. 

Située en bord de mer, Nouméa est bordée de nombreuses baies qui invitent à la balade : l’anse Vata en est la plus connue, bordée de cafés, hôtels et restaurants, prolongée de pelouses ondoyantes pour une pause farniente assumée. Elle sera le point de départ pour se rendre sur l’îlot canard, l’îlot Maître ou l’îlot Amédée protégé par son célèbre phare. 

La Baie des Citrons succède à l’anse Vata : L’hôtel du Lagon y est idéalement situé et sera un bon point de départ pour explorer la Province sud. 

L’adresse Voyage avec Vue ? le restaurant The Roof se trouve tout au bout du ponton

Anse Vata-© Toko NCT

2 - Le Grand Sud : Destination aventure ! (extrême sud-ouest)

Plage de Carcassonne, Mont-Dore … ne vous y trompez pas, vous êtes toujours en Nouvelle Calédonie, au cœur d’une contrée insolite et nature. La Creek Pernod, autre allusion à la Métropole en raison de la couleur laiteuse de l’eau de la rivière, est un coin sauvage et préservé. Celle qui mène jusqu’au sommet du Mont-Dore promet des levers de soleils d’anthologie et une vue sublime tout le long de la redescente via le sentier de la corniche. La vue panoramique depuis le sommet emmène le regard loin, vers le lagon et les montagnes alentour. Comptez 4h15 pour l’aller /retour et un dénivelé de 807 mètres. 

Dans le Grand Sud, la terre est rouge et la « Rivière Bleue » : tel est le nom donné au Parc Provincial récréatif (accès payant). Cet ancien massif minier a laissé place à une réserve naturelle garante de la biodiversité calédonienne, un bel exemple de réhabilitation. On y retrouve le cagou ; l’oiseau-symbole de l’île et le Grand Kaori, ce vénérable conifère millénaire dont le tronc mesure presque 3 mètres de diamètre.  

Pagayer dans la forêt noyée sera un temps fort d’un voyage en Nouvelle Calédonie : on progresse dans un décor mystique, totalement hors du temps. C’est qu’ici, il s’est arrêté depuis 1959, date de la création du barrage et du lac artificiel de Yaté dont les eaux ont immergé des centaines de chênes : les troncs blanchis fantomatiques émergent toujours à la surface, les berges rouges et les eaux bleues forment un paysage irréel. 

Le conseil Voyage avec Vue : combinez VTT et kayak sur une journée ! le kayak à expérimenter de préférence au clair de lune pour ajouter au sensationnel (bivouac dans le parc autorisé). Comptez 1 h en voiture depuis Nouméa. 

Kayak au Parc Provincial de la Riviere Bleue-© Oneye Production

3 – Bourail : La brousse et les Cowboys de l’Ouest Calédonien (sud-ouest)

Cette Calédonie-là a des airs de bush australien. La terre est à vif comme écorchée par le soleil. On y élève du bétail, on chasse le cerf (le sport national) on y vit presque en autarcie.

La brousse a marqué l’histoire de la Nouvelle Calédonie, elle promet un voyage dans le temps, celui des premiers colons installés dans l’arrière-pays pour vivre de l’élevage non loin des tribus natives.  Cette vie rustique n’a guère changé. Les cowboys du Pacifique vivent toujours au diapason d’une nature brute, se baignant en rivière, chevauchant en avalant les kilomètres à la ronde, s’extrayant du temps … 

Un voyage en Nouvelle Calédonie serait incomplet sans vivre une telle expérience broussarde : assister à un défilé de chapeaux de cowgirls, à un rodéo lors d’une foire (celle de Bourail à lieu à la mi-août) et repartir les bagages chargés de produits locaux.

La Ferme Néméara, exploitation agricole à Bourail initie ses visiteurs à ce Far West Calédonien.  

Prêts à devenir stockmen le temps d’un week end ? 

4 - Koné et la mangrove de Voh : Le Cœur vu du ciel (sud-ouest)

Est-il encore nécessaire de le présenter tant son image a fait le tour de la terre ? 

Le cœur de Voh photographié par Yann Arthus-Bertrand a fait de sa première de couverture, un best-seller mondial. 

Ce cœur de nature si parfaite ne se visite pas, il se survole. Pas d’autre moyen que de prendre de la hauteur pour l’admirer sous toutes ses nuances de vert. Il paraît de mousses comme un cappucino de nature ; c’est en réalité la mangrove qui en dessine les contours si parfaits. L’Hôtel Hibiscus propose des packages (nuit+survol). 

Comment s’y rendre ? Depuis Nouméa : 3 heures de voiture ou 45 minutes de vol pour rejoindre l’aéroport de Koné.

Coeur de Voh-© SUGAR PHOTOGRAPHIE

5 - Province Nord, Hienghène : berceau de l’âme kanak, des mythes et des Tribus (nord-est)

Rejoindre le nord-est via Puebo : là où les rivières se frayent un chemin entre les massifs. A un moment, la route prend fin ; laissant passer les eaux de la rivière Ouaième. On emprunte alors le bac pour la traverser : deux minutes, où le temps suspend son vol, juste le temps de porter son regard sur cette embouchure de bout du monde et de se laisser conter l’histoire du bac (de la Ouaième)

Dernier bac en fonctionnement, il a résisté à la modernité à force de croyances kanak. Les eaux de la rivière seraient habitées par un monstre marin empêchant toute tentative de construction d’un pont. C’est donc en barge qu’on rejoint la rive d’en face (gratuit – H/24) 

Haut lieu des chefferies, la Province Nord est chargée d’une spiritualité omniprésente. L’emblématique Poule couveuse de Hienghène, véritable légende minérale, est un lieu mystique : Emergée des eaux pour aider les peuples ; elle trône en regardant la mer, ses roches de calcaire sombre végétalisées par une nature indomptable. 

Pour le visiteur, ce mythe fondateur, symbole de générosité se pose en incontournable : Si cet endroit tabou ne s’escalade pas, on peut l’approcher à pied à marée basse ou en canoë lorsque la mer remonte. 

Le conseil Voyage avec Vue : C’est depuis le Belvédère (à l’entrée du village) que le point de vue sur la Poule de Hienghène est le plus stupéfiant, à découvrir de préférence en après-midi, luminosité oblige.

La Province Nord revêt un paysage luxuriant capitonné de verts : cascades (Tao) et rivières font écho aux cocoteraies et forêts de santal. Le Mont Panié toise le caillou depuis ses 1629 m. Dans les montagnes, les tribus se succèdent.  

Y dormir, s’initier aux gestes coutumiers…  Il vous faudra être un brin aventurier, renoncer (vraiment) à votre confort, vous laisser porter par les légendes et la tradition et accepter de vous abstraire du temps, par ici l’expérience ! Comment se rendre à Hienghène ? En voiture comptez environ 4 heures depuis Nouméa via le Bac de la Ouaième.

Le conseil Voyage avec Vue : Prévoir un 4×4 pour se rendre dans les tribus, on déconseille de le faire  en saison des pluies en raison des pistes qui sont glissantes et criblées de nids … de poule.

Poule de Hienghene-© Masaaki Hojo

6- Sarraméa : un bol d’air pur au Parc Provincial des Grandes fougères (Centre)

Aucune construction ne blesse la vue. Ce coin de Nouvelle Calédonie vit à plein poumons, à la faveur d’un écosystème de forêts denses et humides à protéger. Le Parc Provincial des Grandes Fougères en est le gardien. 

Ce sont 40 km de sentiers balisés ; 7 sentiers pédestres, équestres ou footbike (hybride entre trottinette et VTT) qui jalonnent l’immense domaine de 4500 hectares. Un secteur est réservé aux chasseurs en vue de réguler les espèces de cervidés envahissantes, un autre initie le visiteur au « birdwatching ». 

D’autres activités s’inscrivent dans une tendance bien-être : yoga, sylvothérapie, bol chantant, rééquilibrage naturel, art thérapie, sorties pleine lune ou ateliers chamaniques… Comment rejoindre Sarraméa ? en 1h45 de voiture depuis Nouméa !

De quoi assouvir ses envies de reconnexion et sa boulimie de paysages. 

7 - Ouvea : L’atoll turquoise des îles Loyauté

Plages de sable blanc ; lagon turquoise ; eaux translucides. Le décor d’Ouvea est planté. 

Si ces termes peuvent paraitre « cliché », cet atoll tropical a pourtant incontestablement tout du paradis terrestreConfortablement installé dans son lagon d’exception, Ouvéa est composée de deux îles reliées par le pont de Mouly.

Aux extrémités Nord et Sud, le lagon est constellé d’îlots : Les bien nommées « Pléiades ».

Une plage interminable de 25 km borde l’île d’Ouvéa côté soleil couchant ; elle offre au visiteur une mer à la palette changeante, des crépuscules inouïs et fait oublier la culpabilité d’être passif.  

Au Nord de l’île on passe au vert : c’est la partie la plus boisée, on s’y adonne au « birdwatching » guettant la peu farouche perruche d’Ouvéa (visible autour du gîte Beauvoisin).

En redescendant vers le sud, les eaux résurgentes du trou bleu d’Hanawa interpellent, le temps d’une petite pause atypique. Le gouffre se révèle mystérieux, ses eaux sombres reflètent la jungle : l’accès est privé et payant, la baignade interdite. 

La route qui mène au sud est étroite, entre deux eaux : océan à bâbord, lagon à tribord. 

Mouly marque le terminus de l’île. Adeptes du farniente, vous avez trouvé votre spot rêvé : la plage de Mouly tout au sud est ourlée de sable blanc et bordée de cocotiers filiformes.  On pourrait imaginer un tel site sur fréquenté, il n’en est rien. Les crabes sont bien plus nombreux que les hommes et ça tombe bien. Ici se cristallisent tous les rêves de l’île déserte. 

Pour les amateurs de snorkeling, les Pléiades du Nord sont un magnifique terrain de jeu : les requins, tortues marines et raies Manta sont toujours au RDV. Certains disent que les Pléiades du sud sont tout aussi belles.  Pour arbitrer, le plus simple est d’aller voir sur place. 

Comment se rendre à Ouvéa ? En avion depuis Nouméa (40 minutes de vol avec la compagnie Air Calin

Plage de 25km - Ouvea-© Escape Your Life NCT

8 - L’Iles des Pins, paradis essentiel (sud-est)

Voici une concurrente sérieuse d’Ouvéa.

Également prétendante au titre de « l’île la plus proche du paradis », l’île des Pins varie sur les mêmes thèmes : des plages immaculées, une eau turquoise, des cocotiers. Quoique … 

Par ici, les pins colonnaires ont pris possession de la lisière des plages et des collines. Sitôt arrivés aux deux baies jumelées (Kuto lieu de plaisance et Kanumera haut lieu du romantisme) ; on retient son souffle : ces plages-joyaux étincellent avec insolence dans leur écrin de forêt. 

Kanumera est mystérieuse, flanquée de son rocher sacré (accès tabou) farouchement gardé par une myriade de poissons et tricots rayés : En faire le tour en randonnée palmée est l’occasion de les observer avec respect.  Ce lieu appelle à l’humilité, aux chuchotements. C’est l’apanage du sacré

Kuto offre une bouffée d’immensité, elle se fait solitaire lorsque les plaisanciers rejoignent leurs navires le soir venu. 

Autre endroit qui remue les sens ; la piscine naturelle de la Baie d’Oro semble offrir ses eaux lustrales aux visiteurs tentés d’en arpenter les coraux. Toute voilure dehors, la Baie d’Upi expose son chapelet de rochers de corail, équilibristes éparpillés dans les eaux turquoise. De quoi épancher sa soif d’extraordinaire. 

Le conseil Voyage avec Vue : visitez la piscine avant 10h ou après 15h pour plus d’exclusivité ! Prévoir des chaussures en plastique : à marée basse rejoignez la plage de la Baie d’Oro en 15 minutes en passant par le chenal et partez à la rencontre des tortues marines. 

Comment accéder à la Baie d’Oro ?  depuis le parking de l’hôtel Meridien, l’accès est payant.  Autre possibilité de rejoindre la Baie d’Oro : une sortie en pirogue traditionnelle combine Baie d’Upi et Baie d’Oro : Départ depuis st Joseph : traversée de la baie d’Upi (2 heures) puis 45 minutes de marche en forêt tropicale pour rejoindre la piscine naturelle en mode « aventuriers » – le retour se fait avec la navette de l’hôtel. Activité à réserver auprès de votre hébergement.

Comment se rendre à l’Ïle des Pins  ? Depuis Nouméa, en bateau (2h30 avec le Betico) ou en avion (en 30 minutes de vol avec la compagnie Air Calin

Ile des Pins-© Donnaventura NCT

Vous avez envie de partir en voyage en Nouvelle Calédonie ?

Côté météo : en Nouvelle-Calédonie, deux saisons rythment le climat séparées par une saison intermédiaire, c’est pourquoi vous pouvez vous y rendre toute l’année en fonction de vos affinités avec la météo !  A noter : la saison chaude de décembre à mars avec des températures qui vont au delà de 30°; à cette période c’est aussi le temps des cyclones février/avril avec des perturbations de fortes pluies et vents forts. La saison fraîche, de juin à septembre avec des températures entre 20 et 25°.  C’est pourquoi, Voyage avec Vue vous recommande de partir de septembre à novembre, qui est une saison sèche et ensoleillée. 

Côté organisation : au choix, vous pouvez opter pour un séjour à composer avec nos bonnes adresses ou soumettre votre projet de vacances à notre partenaire, My Family Time, agence de voyages pour un itinéraire et des conseils personnalisés. 

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